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Attention

ATTENTION DANGERS 
 
Dans une interview à Libération en octobre 2007, le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation lançait un avertissement au monde à propos des biocarburants, les qualifiants de "crime contre l'humanité". 
"Si le plan de Lula et de Bush sur les agrocarburants se matérialise, ce sont 26 millions d'hectares de terres vivrières qui seront affectées à la production de bioéthanol et de biodiesel. La faim va augmenter de façon effroyable. Pour faire un plein de 50 litres avec du bioéthanol, il faut brûler 232 kg de maïs. Avec ça, un enfant zambien ou mexicain vit une année. Pour toutes ces raisons, je demande que le transfert de cultures vivrières vers des cultures industrielles d'agrocarburants soit interdit pendant au moins cinq ans par les Nations Unies. Dans ce délai, la science va progresser et il sera possible d'utiliser des déchets agricoles ou les parties non utiles de la plante pour faire rouler les voitures. Mercedes a déjà un programme avancé, qui consiste à planter de la jatropha, un buisson poussant sur des terres arides et qui n'entre pas en compétition avec des plantes alimentaires. (...) 
La fabrication de bioéthanol soulève d'autres problèmes que la seule sûreté alimentaire de millions d'individus. C'est un agrobusiness qui brasse des milliards de dollars, réservés à de grands groupes industriels. L'énergie finale est peut-être plus propre, mais quand on analyse le cycle de vie du biocarburant, pour le fabriquer, il faut tellement d'eau et d'énergie que les avantages s'amenuisent. Il existe de nombreuses autres critiques vis-à-vis de ces agrocarburants, mais je me concentre sur ce qui est absolument catastrophique, qui menace une partie de l'humanité et qui est déjà en marche. 
Le prix du blé au niveau mondial a doublé en quelques mois, celui du maïs au Mexique a plus que quadruplé en deux ans. Le prix de la nourriture, de la terre augmentent de façon extraordinaire, et donc l'expulsion des paysans s'accélère. 
En Occident, la société civile se mobilise de plus en plus contre les sociétés multinationales qui dominent une large part de la production et de la distribution des aliments. Il faut que les gens sachent qu'une opposition aux agrocarburants existe et qu'ils doivent l'appuyer. Chacun est responsable de tout, devant tous. Pendant le temps de cet entretien, des dizaines d'enfants sont morts. La responsabilité de chacun est engagée devant ce crime contre l'humanité." 
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Le recours accru aux matières premières alimentaires pour la production de biocarburants met en péril l'approvisionnement alimentaire de la population mondiale, a averti le patron de Nestlé, Peter Brabeck, dans une interview au journal suisse NZZ am Sonntag.  
"Si l'on veut couvrir 20u besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y aura plus rien à manger", a déclaré le PDG du premier groupe alimentaire mondial.  
"Accorder d'énormes subventions pour les produire est inacceptable moralement et irresponsable", a ajouté Peter Brabeck, estimant que les millions de tonnes de maïs consacrées aux biocarburants sont autant en moins pour le secteur alimentaire.  
Alors que ce phénomène tire vers le haut les prix du maïs, du soja et du blé, les terres cultivables deviennent rares et l'eau est elle aussi menacée, a déclaré M. Brabeck, estimant que pour produire un litre de bioéthanol il faut 4.000 litres d'eau. 
 
 
Les biocarburants sont un « génocide ». 
 
Et il ne saurait être question de l'identité des auteurs de ce génocide mondial: les Seigneurs de la Finance qui formulent la politique étrangère et intérieure des États-Unis. Cette politique demande que 20 millions d'acres de maïs en provenance d'états comme l'Iowa ne soient plus utilisés comme aliment mais plutôt comme combustible. Comme on pouvait s'y attendre, un tel détournement massif a presque immédiatement fait monter le prix de tous les autres produits alimentaires de base, une catastrophe mondiale se dessine rapidement et facilement puisque depuis plusieurs décennies, la production alimentaire planétaire a été pris en charge par l'agrobusiness qui ne sont que des parasites humains qui spéculent sur la quantité de nourriture qui est achetée et vendue, de même qu'à qui elle le sera et pour quelles fins. Ces seigneurs de la Finance sont des tueurs à grande échelle.  
 
L'argent « rapidement gagné » a totalement déformé le « marché » des marchandises si nécessaire au maintien de la vie et a obligé à descendre dans la rue des millions de pauvres désespérés dans des dizaines de pays. « En moins d'un an, le prix du blé a augmenté de 130 le soja de 87 t de riz de 74 » écrivait le journal The Guardian en Angleterre.  
 
Il s'agit de rien de moins que des crimes contre l'humanité qui ne peuvent faire autrement que de détruire la vie de millions de personnes qui sont déjà en situation précaire.  
 



 
 
Le soi-disant « marché, » un marché qui, dans les faits, n'est actuellement qu'un club de super-riches qui dénaturent et qui détruisent simplement en y touchant toutes les choses de valeur de l'humanité, est un marché de la mort pour chacun d'entre nous et qui nous y amènera de façon beaucoup plus rapide que par les effets du réchauffement climatique qui est, lui aussi, grandement accélérée par la macabre et avide ruée vers les cultures vivrières servant à nourrir les voitures plutôt que les hommes. Dans un tel environnement meurtrier et manipulé uniquement à des fins de profits pour les Seigneurs de la Finance, ni les arbres, ni les paysans n'ont une chance. Les Nations Unies dit qu'il lui faudrait environ un demi milliard de dollars pour les cas les plus critiques de famine, mais aucun montant en aide d'urgence ne peut être suffisant pour compenser la hausse des prix sauvages qui sont déjà en cours et qui permettra aux Seigneurs de la Finance d'empocher des milliards.  
 
L'Agrobusiness a anéanti les petits agriculteurs aux États-Unis de même qu'elle a appauvri et jeté hors de leurs terres des millions de paysans à travers le monde entier. Maintenant, les Seigneurs de la Finance ont imposé un triage par la mort de la faim sur la planète. Les personnes qui vivent avec deux dollars ou moins par jour devront mourir et après, alors que les prix continueront à augmenter, ceux qui vivent avec trois dollars par jour vont suivre.  
 
Les hommes qui profitent de ces meurtres de masse utilisent des termes tels que « ajustement structurel » et « les fondements économiques » afin de donner une apparence de rationalité à un système chaotique qu'ils ont créé à la volée dans le seul but de commettre un gigantesque vol. En fin de compte, les Seigneurs de la Finance ont maîtrisé seulement qu'un seul art: la production d'un enchevêtrement de catastrophes, plus meurtrières les unes que les autres. Bientôt, si ce n'est déjà fait, les Haïtiens qui vivent dans la pauvreté n'auront plus d'huile de cuisine pour la mélanger à l'argile qui entre dans la fabrication de leurs « pâtés sales. » De la saleté que les Seigneurs de la Finance aura créé, ils auront eu la consommation et la mort des haïtiens.  
 
Traduction de Dany Quirion pour alter info 
 
ET MAINTENANT ! ! ! 
 
Il est facile de pointer des coupables, quels qu'ils soient. Mais cela est loin d’être suffisant ! 
C'est tout le mode de vie que nous nous sommes laissé imposer qui est à rejeter.  
Nous pouvons continuer à dénoncer le FMI, la Banque Mondiale, les USA, les multinationales etc.  
Cessons de croire que ce sont toujours les autres, et eux seuls, qui ont tort.  
Sommes-nous prêts à cesser de surconsommer des gadgets inutiles et nuisibles et de courir partout sans bien savoir pourquoi, et même à nous meubler, nous vêtir, nous chauffer, voire manger plus raisonnablement ?  
C'est à ce prix que nous sauverons les être humains menacés de mort par famine et retrouverons notre propre liberté.  
 

 

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Modifié en dernier lieu le 26.05.2008
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